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BeniNews
22 février 2011

La télé de l'irréalité

Image1Il y a des jours où il faut lire Closer. Pour pleurer et réfléchir au monde dans lequel nous vivons.

Cette semaine, par exemple, le magazine people nous offre une couverture palpitante : "le scandale Amélie : cette fois, elle a touché le fond..." Cela peut paraitre insignifiant au plus grand nombre et pourtant c'est révélateur de beaucoup de maux...

Amélie, c'est cette starlette de Secret Story 4 qui a tout osé pour survivre médiatiquement : grossesse, rupture, avortement... Elle a joué avec tout, y compris avec elle-même, y compris avec la vie. Et cette semaine, dans un grand élan de conscience et d'éthique, Closer dit STOP... en oubliant qu'elle n'a peut-être pas touché le fond toute seule et qu'il y avait quand-même quelqu'un pour lui montrer le chemin de la piscine.

La télé-réalité, c'est le sommet d'un iceberg cynique qui a découvert que notre désir de reconnaissance pouvait plonger dans une addiction maladive au fameux "quart d'heure de célébrité" décrit par Andy Warhol. Télé-réalité, producteur, diffuseur, presse, Internet, radio, tout le petit monde médiatique s'est un jour rué sur ce veau d'or financier et a décidé d'user et d'abuser de ce besoin d'amour tapi dans un péché d'orgueil. Être célèbres, vus, admirés. Aimés. Comme tout péché capital, l'orgueil en entraine d'autres et voilà que certains sont entrainés dans une spirale infernale d'orgie, d'atteinte à la vie, d'irrespect envers eux-mêmes. Il y a l'avortement d'Amélie, le faux suicide de Léo (Secret Story également), la dépression de Loana (Loft Story), les déboires des uns, les malheurs des autres.

Closer publie, TF1 diffuse (sa nouvelle émission Carré Viiip) et nous autres, nous regardons, lisons, écoutons.

Évidemment, si nous nous arrêtions à cette sombre analyse, nous pourrions croire que la "civilisation de l'amour" voulue par le pape Paul VI à l'époque de Mai 68 est un rêve fou et irréalisable. Les hommes semblent incapables d'aimer gratuitement, de vouloir le bien, de suivre le chemin du bonheur. Sexe, pouvoir, argent, les tentations sont trop fortes et nous sommes trop faibles.

Sauf que comme dans Asterix, il y a toujours un village de résistants. Dans BeniNews, il y a toujours une espérance. Et ce village, c'est toujours le même : la jeunesse.

L'adolescence est un âge où on se confronte au monde des adultes et où, bien souvent, on n'en veut pas. On se révolte, on se rebelle, on rue dans les brancards. "Mec" ou "meuf", on rêve d'un monde nouveau. Parfois, ne le trouvant pas, ne le voyant pas, ne l'imaginant pas, on se renferme. Mais quelques fois, on se lève.

Aujourd'hui, la jeunesse arabe se lève pour la liberté. Ce qu'elle va gagner, elle devra en faire quelque chose. La liberté ne réside que dans le bien, le vrai. Il lui faudra donc suivre le bon chemin. Un chemin différent du nôtre. Car si les précédentes jeunesses occidentales ont lutté pour la liberté, elles ne l'ont pas toujours utilisée à bon escient. De quelle liberté bénéficions-nous? Celle de faire les cons dans Secret Story? Celle de reproduire de tristes fantasmes? Celles de persévérer dans l'égocentrisme? Non, notre liberté ne réside que dans le bien, le vrai. Si nous ne nous en sommes pas encore aperçus, la jeunesse actuelle le comprendra.

Oui, la jeunesse actuelle comprendra qu'elle ne peut pas se laisser téléguider par des quarantenaires déjà ringards qui lui revendent des doses de drogue médiatique pour se faire de l'argent. La jeunesse actuelle ne peut que se révolter contre tout cela. La jeunesse actuelle est notre espérance.

Aux JMJ de Rome, Jean-Paul II avait repris cette magnifique phrase de Sainte Catherine de Sienne : "si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier." Dans son message pour les prochaines JMJ de Madrid, le pape Benoit XVI rappela aux jeunes : "l'Église compte sur vous ! Elle a besoin de votre foi vivante, de votre charité créative et du dynamisme de votre espérance." Foi, amour et espérance sont les 3 vertus théologales, cœur du message du plus grand révolté de notre histoire : Jésus Christ. "Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera." (Saint Marc, 8, 34-38). Qu'y a-t-il de plus fou que cela?

Pour ne pas sombrer dans les mêmes défauts que nos pères, les mêmes erreurs que nos grands-pères, les mêmes abîmes que nos ancètres, la jeunesse peut s'appuyer sur les 4 vertus cardinales : patience, tempérance, force et justice. Car la vraie révolte, le vrai changement de société, la vraie espérance n'est pas de regarder une starlette se défoncer ou participer à des skins party; la débauche n'est pas novatrice. Elle est même une pâle copie du passé.

La vraie révolution naitra de la folie de la liberté, de l'amour, de la foi.

Jeunes, cessons d'être les poupées de vieux médias. Soyons de vrais fous. Visons la sainteté. Le monde n'est pas pourri, il est ce que nous en faisons.

"Ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort." (1ère lettre de Saint Paul aux Corinthiens, 1, 27)

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S
Une page ardente.
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