Dieu du ciel, Homme de la terre (2/3)

Si le sommet de Copenhague (qui patine) nous rappelle que Dieu a créé le ciel et la terre et que nous devons respecter cette création, il ne doit pas nous faire oublier que Dieu a avant tout créé l'Homme.

"Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez."

Ce passage très connu du Livre de la Genèse est essentiel, car il nous explique pourquoi notre terre est importante et quelle est la vocation du monde.

La vocation du monde, de la nature, de la terre, de l'écosystème, c'est l'amour de Dieu et de l'Homme. Par l'amour de l'homme et la femme, par cette union-communion des corps et des cœurs, l'Homme participe à l'amour de Dieu et Dieu à l'amour de l'Homme.

C'est au cœur de ce monde que l'Homme apprend le respect, le partage, l'amour. C'est au cœur de ce monde qu'il rencontre Dieu et qu'il découvre l'étendue de Son amour. C'est sur terre que l'Homme sanctifie le nom de Notre Père qui est au ciel, et sur terre qu'il peut lui-même devenir saint.

Nous devons protéger notre Création non pas par peur que le monde prenne fin. Non pas par une crainte apocalyptique. Non pas par instinct de survie.
Nous devons protéger notre Création par amour pour Dieu. Pour être beau comme la Création est belle. Pour aimer comme Dieu aime.

Nous devons respecter la Création pour devenir des saints.

A la fin du Livre de la Genèse, l'Homme a fait un choix catastrophique. Il a refusé à Dieu sa confiance. Mais comme l'écologie cherche à retrouver la pureté de la terre, l'écologie humaine peut nous amener à retrouver la pureté de l'Homme.

Cette écologie humaine portée régulièrement par Benoît XVI est passionnante. Elle pose une question incontournable : pourquoi serions-nous écolos quand il s'agit de notre survie et pollueurs quand il s'agit de notre vie?

Le mystère de la Création est également un mystère de la nature humaine. Mystère de la joie, de l'amour, de la beauté comme du péché, de la souffrance, de l'injustice. Nous ne comprenons pas toujours ce qui nous arrive, nous ne percevons pas la volonté de Dieu derrière tout ça. Alors nous rêvons d'être des mini dieux capables de nous créer notre propre petit bonheur. C'est la fameuse mort de Dieu nietzschéenne. Il est plus simple de préserver la nature indispensable à notre propre survie que de nous respecter nous-mêmes, de respecter l'Autre et de respecter Dieu. De Lui faire confiance dans les moments difficiles que de faux prophètes nous proposent de contourner par la science, une liberté mal comprise ou un bonheur matériel.

Pourtant le Dieu du ciel a créé l'Homme de la terre pour un amour réciproque. Il a même souffert pour nous le faire comprendre.

Si Dieu n'est peut-être pas allé en prison pour s'opposer aux OGM et protéger la nature végétale, il est bien allé mourir sur une croix pour transcender la nature humaine.