Moi Je

Depuis quelques jours, depuis des mois, depuis des années, nous parviennent quotidiennement des nouvelles tristes, choquantes, inadmissibles. Et toutes ces nouvelles ont bien souvent une cause commune : le « moi je ».

Le « moi je » de ces financiers qui font joujou avec l’argent des autres pour ressentir le frisson du danger, l’orgasme de l’argent, la fascination du veau d’or.

Le « moi je » de certains médias pour lesquels l’amour est un simple organe situé entre le nombril et le genou qui ne mérite aucune réflexion.

Le « moi je » de nouvelles technologies qui nous enferment dans une bulle de « friends » avec qui nous n’entamons aucun dialogue.

Le "moi je" de syndicats qui prennent en otage la population pour des revendications particulières que plus personne ne comprend.

Le "moi je" de ces adolescents perturbés qui commettent l'irréparable parce qu'ils ont été trompés, critiqués, grondés ou simplement contrariés.

Le "moi je" de ces lobbys (bêtement suivis par Barack Obama 3 jours seulement après avoir prêté serment) qui placardent les métros de slogans absurdes et cherchent à banaliser des "choix" de vie pourtant si compliqués. "Un droit, mon choix, notre liberté"... mais quelle liberté?

Le "moi je" de ces ambitieuses qui font parfois des choix de carrière à court terme qu'elles regretteront malheureusement sur le long terme.

Jérôme Kerviel, TF1, Facebook, Rachida Dati, le planning familial, le syndicat Sud-Rail mais aussi nous-mêmes dans certains de nos comportements quotidiens, nous vivons parfois cette philosophie du "moi je" qui empêche notre société de grandir. Alors quelle est la solution pour en sortir?

Cette solution, Jean-Paul II nous l'a donnée : "si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier." Et être ce que nous devons être, Saint Augustin nous explique ce que cela signifie : "deviens ce que tu es, le corps du Christ."

Devenir le corps du Christ, dis comme ça, ça ne donne pas forcément envie. Et ça ne semble pas facile. "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée; c'est là le premier et le plus grand commandement. Et le second est semblable au premier : Tu aimeras ton prochain comme toi-même." (Matthieu XXII, 37-38). Aimer, aimer. Ok mais comment?

Mais le monde moderne ouvre de nouvelles voies. Dans son remarquable discours pour la Journée Mondiale des Communications Sociales, Benoit XVI nous rappelait hier que nous devions profiter d'Internet pour nous ouvrir à l'Autre. Pour nous ouvrir au monde. Pour devenir cet être aimant que Saint Augustin appelle le corps du Christ.

A notre humble niveau, nous essayons avec ce blog de dialoguer, de toucher celui que nous ne connaissons pas, de sortir de notre bulle,de nous intéresser à ce qui nous entoure.

Alors avec Grégoire, découvert par Internet, nous vous remercions humblement d'accepter d'entrer dans la danse avec nous. Parfois volontairement parce que BeniNews vous touche, parfois involontairement par l'intermédiaire d'une recherche.

 Que cette danse vous conduise avec nous à grandir dans la valse de foi, le tango d'espérance et la salsa de charité.

"A deux à mille, je sais qu'on est capable,

tout est possible, tout est réalisable."