Le plus dur, c'est pas la chute...

"Le plus dur, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage".

Cette réplique de La Haine trotte dans notre tête avec angoisse. Les banques tombent les unes après les autres comme des mouches enfermées dans la bulle de verre d'un capitalisme fou.

Après les Etats-Unis, voici que l'Europe est touchée. Fortis hier, Dexia aujourd'hui, peut-être Natixis demain. A chaque étage de la chute, nous nous disons "jusque là tout va bien, jusque là tout va bien" mais nous ne pourrons réellement compter nos morts qu'après l'atterrissage.

Le système économique, nous le comprenons tous maintenant, est un jeu de dominos. Lorsqu'une brique s'éffondre, toute la chaîne s'écroule.

Un jeu sans maître du jeu. Les états font en effet le triste constat du peu de pouvoir des politiques. Demain, le président Sarkozy réunira banquiers et assureurs. Mais la seule chose qu'un gouvernement puisse faire est de payer les pots cassés. Racheter ce qui peut encore être sauvé pour éviter que tout ne sombre.

Dans cette période où chacun devra se serrer la ceinture, les Etats-Unis jouent l'union sacrée. Un système économique que tout le monde a peu ou prou soutenu est à reconstruire, reconstruisons-le ensemble. Echangeons, travaillons, oeuvons pour définir les bases de la rustine. Puis discutons du pneu avec nos différences, nos divergences. Pour qu'enfin la roue tourne.

En France, le PS refuse cette union pour des raisons obscures qui s'éclaircissent à la lueur d'une lutte de pouvoir au sein d'un parti qui se cherche. François Hollande se gargarise d'un appel à une régulation qu'il pense avoir toujours réclamée. Mais qui a vraiment offert ces dix dernières années un modèle alternatif viable fondé sur des valeurs saines?

Comme nous l'avons déjà dit sur ce blog, la régulation ne fera pas tout. Ce sont tous nos comportements économiques qu'il faut en fait changer. Notre vision de l'entreprise. Notre percéption du rôle de l'argent. Comme il faut remettre l'être humain au coeur de la société, il faut également le remettre au coeur de l'économie.

Car l'économie n'a finalement qu'un seul objectif : oeuvrer au bien commun.

C'est cette objectif que l'Eglise catholique s'est acharnée à rechercher dans sa Doctrine Sociale initiée par l'encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII en 1891, inspirée par des penseurs et industriels français du XIXe siècle comme Albert de Mun et Léon Harmel, réinventée par Chiara Lubich et son "économie de communion", et travaillée, améliorée, adaptée tout récemment.

Ce modèle alternatif que l'Eglise propose, elle décide aujourd'hui de le faire mieux connaître en lançant un site Internet dédié :  http://www.penseesociale.catholique.fr/index.php

Alors que la crise fait rage et que la nécessité de transformer notre société se fait sentir, n'hésitons pas à lire ce que certains nous proposent en dehors de toute politique politicienne. Pour qu'enfin nous construisions ensemble le bien commun.